Non classéComment sortir de l’impuissance apprise/acquise ?

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S’il vous arrive de perdre vos moyens ou de regretter de n’avoir pas dit ou fait ce qui vous semblait juste au moment de l’évènement, alors peut-être que vous êtes atteint du syndrome de l’impuissance apprise (ou acquise)

Le syndrome de l’impuissance apprise : quand notre système nerveux freine nos élans

Il arrive que face à certaines situations — un conflit, une injustice, une agression verbale ou émotionnelle — nous perdions nos moyens.
Sur le moment, impossible de réagir, de parler, ou d’agir selon ce qui nous semblerait juste.
Ce n’est souvent qu’après, à distance, que surgissent les regrets : « J’aurais dû dire quelque chose », « Pourquoi je n’ai rien fait ? »

Ce phénomène peut être le signe d’un mécanisme d’impuissance apprise, aussi appelé learned helplessness.
Il s’agit d’un état psychologique et physiologique dans lequel une personne, confrontée à des expériences où elle s’est sentie impuissante ou non entendue, en vient à intégrer inconsciemment l’idée que ses actions n’ont plus d’effet.

Un conditionnement inscrit dans le corps et le système nerveux

Ce n’est pas une faiblesse de caractère.
C’est un mécanisme de suradaptation qui s’est installé souvent très tôt (dans l’enfance, dans la relation à l’autorité, ou dans des environnements imprévisibles).
Avec le temps, ce schéma peut créer une forme de gel intérieur : on se coupe de ses élans, de sa colère saine, de sa capacité à poser des limites ou à se faire entendre.

Notre système nerveux autonome (et non notre volonté) entre en mode figement (freeze) : c’est une stratégie de protection.
Mais à long terme, cela génère une fatigue psychique, une perte d’estime de soi, et un sentiment de déconnexion à sa propre puissance.

Sortir de ce cycle : un travail de reconnexion et de réparation

En thérapie, nous pouvons venir explorer ces zones de « mise en veille » du vivant.
Il ne s’agit pas simplement de comprendre intellectuellement, mais de réactiver, à travers des expériences réparatrices, la sensation de pouvoir agir en sécurité.
Le travail se fait souvent à plusieurs niveaux :

  • corporel (sensation d’ancrage, mobilisation du corps gelé),
  • émotionnel (accueillir la peur, la colère, la tristesse gelées),
  • relationnel (oser dire, exprimer, expérimenter dans le lien thérapeutique).

Retrouver son pouvoir d’agir, ce n’est pas devenir dominant ou dur, c’est pouvoir dire « oui » ou « non » avec justesse, se sentir à nouveau acteur·rice de sa vie, et reconnecté·e à ses élans profonds.

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